Lettre trimestrielle n8

Lettre n°8

Édito

Bonjour à tous,
Nous voici à la rentrée, je souhaite que chacun ait pu prendre un temps de repos pour se ressourcer et repartir en septembre plein d’énergie. Nos activités ont continué malgré ces temps de vacances et nos clients anciens et nouveaux sont venus régulièrement.
Un de nos projets phares a été la réhabilitation de la maison de Maître pour permettre à la communauté d’offrir aux compagnes et aux compagnons un logement de qualité et d’augmenter la capacité de notre lieu de vie et d’activités. Début septembre quelques-uns de nos compagnons ont déjà investi les lieux et sont très satisfaits de leur logement.
Un petit nouveau est arrivé à la communauté : Emmaüs Grenoble nous a fait don de son camion poids-lourd de 19 tonnes. Cela peut sans doute nous rendre service mais il est important d’en étudier les coûts et de pouvoir proposer aux membres du conseil une étude approfondie sur les charges et le travail que ce camion pourrait effectuer.
Notre jardin a produit courgettes, tomates, poireaux, oignons, betteraves qui ont ravi les papilles de ceux qui les ont dégustés grâce aux talents culinaires de notre responsable cuisinier.
Notre commission Solidarité est toujours aussi active, après avoir envoyé un conteneur au Pérou en début d’année, nous en confectionnons un autre pour l’Uruguay pour la fin de l’année avec l’aide précieuse de nos partenaires, l’entreprise d’insertion EVIRA et l’Entraide de Romagnieu, un grand merci pour leur solidarité. Cette année nous avons l’Assemblée Mondiale qui réunit tous les quatre ans les 430 groupes du mouvement. Cette année si particulière cette assemblée se divisera en deux temps, une partie statuaire et élective par visioconférence et une en présentiel en Uruguay qui débattra des enjeux pour les quatre années à venir.
Je souhaite que cette année 2021 soit à la hauteur de nos espérances et projets et qu’elle soit plus douce pour chacune et chacun..

Pierre

« Aide-moi à aider ! »
Cette citation de l’Abbé Pierre est essentielle dans la création d’Emmaüs international. La pandémie a durement touché des pays tant dans la mortalité des populations que dans l’économie. Comme toujours, ce sont les plus pauvres qui ont subi de plein fouet cette pan-démie par absence d’infrastructures médicales, par des confinements sans aide économique extrêmement longs dans certains pays (plus de cinq mois au Pérou, par exemple).

L’impossibilité de se réunir était aussi un frein puissant pour l’entraide. Passé le moment de sidération du premier confinement, il fallait se remettre en route dans l’entraide internationale. Deux questions fondamentales se sont imposées : comment assurer l’autosuffisance des communautés alors que les ressources traditionnelles sont à l’arrêt ou fortement ralenties? Comment assurer le partage et la solidarité dans cette période de fragilisation économique de nos communautés pour éviter le repli sur soi, la perte de nos valeurs ? Ces questionnements ont permis, grâce au programme de visioconférence, de retrouver du lien entres les continents, le besoin de retour d’expériences sur cette période, les stratégies mises en place par les uns et les autres. Ces échanges permettent à nouveau davantage de réactivité des communautés au niveau mondial, par exemple, l’aide logistique et financière pour fournir de l’oxygène aux indiens touchés par la COVID via les communautés implantées en Inde. Elles ont permis d’amorcer le bilan des différentes régions et serviront de socle pour l’assemblée internationale d’Emmaüs International en décembre et l’assemblée mondiale en avril en Uruguay. Notre communauté participe, depuis sa création, à des actions internationales soit logistiques, soit financières, en particulier, en Amérique du Sud et en Europe de l’Est. Nous avons un partenariat régulier avec le collectif Pologne Ukraine, dont nous sommes membres, pour une entraide solidaire et logistique. Ce collectif accueille, dans le cadre des réunions des collectifs géographiques européens,  à Metriena en Lettonie, les membres de son réseau . Deux membres de la communauté d’EMRA se rendront à cette réunion des 6 et 7 octobre prochains.

Brigitte

Commission Formation
À côté de la collecte en grande quantité d’objets de seconde main ou neufs, EMRA, a également reçu de ses 15 groupes fondateurs une mission particulière. Face à la modification progressive des profils des personnes présentes dans les groupes Emmaüs, il est demandé à EMRA de mettre en place les actions de Formation ou de Transmissions des savoirs qui s’avèrent désormais nécessaires pour que les groupes Emmaüs puissent continuer à mener leurs activités, et que les personnes accueillies par ces groupes, ou salariées soient mieux armées.

Ainsi, la Commission Formation mise en place par EMRA appuie ses travaux sur les besoins exprimés par les groupes ou responsables de groupes, les intervenants sociaux de ces groupes, mais aussi par les personnes accueillies ou en insertion. Et face à ces besoins, elle met en place des formations répondant soit aux besoins internes des groupes, soit aux besoins des personnes elles-mêmes, pour leur place dans le groupe, ou pour se tourner vers l’extérieur. Pour pouvoir proposer les formations qui correspondent précisément aux besoins exprimés, la Commission définit et organise des sessions elle-même, fait appel à des organismes de Formation partenaires, ou contribue à la décentralisation en région des Formations proposées par le service Formation d’Emmaüs France.

À l’étape actuelle de son travail, la Commission a choisi de favoriser l’accès aux Formations obligatoires (sécurité ou autres) ou aux Formations considérées comme basiques dans le monde Emmaüs, formations basiques pour l’activité des groupes, ou basiques pour l’accès des personnes à l’emploi, ou à leur réinsertion.

Aujourd’hui, EMRA a mis en place les formations suivantes :
Gestes et postures : avoir les bons gestes pour manipuler et transporter des objets, c’est apprendre à connaître son corps, les meilleurs gestes pour son corps, les meilleurs gestes pour faciliter le travail de son équipe, s’il y a équipe.
Gestes et postures // Chargement, déchargement : avoir les bons gestes, et analyser ce qu’on doit charger dans un camion, la meilleure façon de charger, de préserver les objets durant le transport, de décharger. Et donc apprendre comment travailler en équipage.
Habilitation électrique : Elle est obligatoire pour toute personne intervenant dans un atelier équipé d’appareils électriques. C’est une certification intéressante pour le retour à l’emploi.
Premiers secours : Formation  recommandée pour tous les acteurs des Communautés ou groupes recevant du public, et obligatoire lorsque sont menées des activités considérées dangereuses (ateliers, logistique, etc.).
Tri et Valorisation des objets : Formation spécifique Emmaüs. Recevoir les dons d’objets dans le respect du donateur. Connaître la valeur des objets. Connaître leur destination possible.
Tri des déchets/ Tri des matières : Pour rendre le recyclage effectif, différentes filières de récupération se sont créées, les collectivités ont mis en place des plateformes de tri des déchets, etc. Pour un groupe Emmaüs aujourd’hui, quelle destination donner aux objets non valorisables, aux matières et déchets collectés à travers la collecte d’objets ?
Sensibilisation à la remise en état du matériel électrique : que doit-on connaître pour, ensuite, bien apprendre à réparer.
CACES : La conduite d’engin de logistique est souvent considérée comme un sésame à l’emploi.

Jean-Pierre et Brigitte

Commission Activités culturelles ou loisirs

►Activités loisirs : escapade à Annecy